Interview du 15 février 2019 réalisée par rOmain Thouy
21ème article d’une série d’interviews réalisés sur la gestion de l’innovation dans le domaine des industries créatives (jeux vidéo, films d’animation) de la région Occitanie.
Pascal Jardé, cofondateur et CTO de Moonify. Les solutions Moonify sont intégrées dans un concept de Blockchain As a Service. Le but ? Aider les studios de développement de jeu vidéo à monétiser leurs objets numériques. Elle offre les outils et la plateforme qui permet aux entreprises du secteur de phygitaliser, tokeniser et distribuer efficacement leur catalogue de collectibles (skins, personnages, accessoires, …).
Formation : Biochimie-Biologie, puis BTS d’analyste programmeur.
- son 1er jeu : Swap Swap
- son 1er gros succès : Le 1er prix des e-commerce awards en 2010
- son dernier gros succès : Moonify a remporté le prix de la meilleure startup lors du startup launchpad du IGB Live 2018
"J’ai été développeur dès l’âge de 6 ans. J’ai eu la chance d’avoir un oncle passionné d’informatique, qui y dépensait une bonne partie de son argent, dans les années 80. A l’achat d’un ordinateur plus puissant, il me faisait don de son ancien. J’ai ainsi pu commencé sur un SHARP MZ80K (lecteur de K7 et écran monochrome). Comme il n’y avait pas de jeu disponible sur ce type de machine et que mes copains, autour de moi, avaient tous des consoles Pong ou des amstrad CPC, j’ai du développer les miens ! C’est comme cela que j’ai appris à programmer. Je n’ai alors plus lâché ce loisir devenu une passion au fil des années en acquérant des machines comme un Thomson TO9, un Amiga 500, puis une lignée de PC. En 1998, j’ai intégré IBM à Montpellier, pour qui j’ai exercé plusieurs métiers pendant presque 20 ans : développeur, administrateur, en passant chef de projet, puis manager d’une équipe européenne de 8 à 10 personnes. Nous y avions la charge de développer des automates pour les clients grands comptes. Le fait d’être dans la technique depuis le début m’a beaucoup aidé dans mes futurs rôles de chef de projet. En parallèle, je continuais à développer mes propres jeux vidéo. Pas dans le but de les produire, mais dans le but d’assouvir ma soif de nouveau langage de programmation : à chaque fois qu'un nouveau langage sortait, j’avais besoin de le pratiquer. J’ai du coup testé une bonne partie des langages de la planète !”